Ouest-France (Lorient)

Article paru dans Ouest-France (édition de Lorient), le 8 janvier 2013.

Les temps lorientais d’un noble normand.

Le professeur Didier Michel décrit dans son ouvrage le parcours du chevalier Blondel de Nouainville, de plutôt libéral à contre-révolutionnaire.

Portrait

Professeur en histoire, Didier Michel s’est passionné pour le chevalier normand Blondel de Nouainville, lieutenant d’infanterie, au point de consacrer une thèse à son héros. Le livre est une version concentrée de son travail fondé « sur la correspondance laissée par le noble ».
L’auteur retrace le parcours du soldat pour répondre à cette question : « Comment et pourquoi celui qui put un temps faire figure de noble libéral finit-il quelques années plus tard dans la Contre-Révolution ? ».
Un ouvrage riche et illustré de documents tels que cartes, photos et esquisses.

Un début de carrière à la Compagnie des Indes

Blondel de Nouainville, du nom d’un village du Cotentin, commence sa carrière à la Compagnie des Indes, en 1766. Le jeune homme n’a alors que 13 ans. Il embarque sur le vaisseau d’un oncle, François Le Fol de La Londe. Ce parent épouse à Lorient en 1737 Claudine Rapion, la fille de François Rapion, sieur de La Placelière, écrivain du roi. En 1749, son beau-frère, Thomas Rapion de La Placelière, capitaine des vaisseaux de la Compagnie des Indes, épouse Jeanne-Céleste Perault, fille d’Etienne, maire de Lorient.
La dissolution de la Compagnie en 1769 force l’oncle et plus encore Blondel à se reconvertir. En 1775, ce dernier devient sous-lieutenant d’un régiment d’infanterie. Au printemps 1784, il retrouve l’estuaire du Blavet, étant en garnison à Port-Louis, jusqu’à ce qu’en 1788, il soit envoyé à Rennes. « C’est le tournant de sa vie, puisqu’il y empêche ses soldats de réprimer une manifestation en faveur du parlement de Bretagne. Un acte qui lui valut alors une brève, mais importante notoriété ».

Du héros de Rennes en 1788 à la Contre-Révolution : Blondel de Nouainville, l’itinéraire d’un noble normand.

Editions Isoète.